Il y a quelques mois, j’ai intégré l’équipe de rédaction d’Agribusiness TV. La web télévision qui s’est donné pour sacerdoce de mettre en lumière des entrepreneurs modèles évoluant dans divers domaines, notamment l’agroalimentaire. Cela dit, il est donc flagrant de constater la contribution des médias dans la promotion des micro entreprises spécialisées dans la transformation locale du Burkina Faso. Quels sont donc les avantages de la création de ces entreprises agroalimentaires ?
Pour un pays tel que le Burkina Faso en quête de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la lutte contre la précarité des populations, il tire près de 40% de son produit intérieur brut (PIB) du secteur agricole. À cet effet, le secteur rural occupe une place prépondérante, avec environ 80% de sa population active selon Inter-réseaux. La transformation agroalimentaire devient ainsi une piste de solution qui impacte positivement le tissu social et économique du pays.
Réduire les pertes post-récoltes
La création des entreprises permet naturellement aux producteurs d’écouler leurs récoltes sans faire face à d’énormes difficultés en ce sens que la plupart de leurs produits sont périssables et saisonniers. Prenons l’exemple de la tomate mûre qui a une durée de conservation limitée. La transformation permet aux consommateurs également de se procurer ces produits à tout moment.
Moteur de progrès et de développement
La transformation des produits sur place contribue à créer et maintenir des emplois au niveau local, réduisant ainsi le chômage. En tant que journaliste, je reçois régulièrement des témoignages de jeunes qui réussissent à subvenir à leurs besoins en travaillant dans des entreprises de transformation. Gaston BAZIÉ, par exemple, m’a confié lors d’un tournage qu’il envisage de se lancer dans le secteur de la transformation grâce aux économies réalisées dans l’entreprise où il travaille. C’est ainsi qu’on crée de la valeur ajoutée.
Outre cela, la valorisation des produits locaux est un facteur de développement d’une identité locale viable et forte. En effet, il est courant à mon niveau de recevoir des appels de personnes vivant à l’extérieur du Burkina Faso comme la Guinée, la Guadeloupe, le Mali dans le but de rentrer en contact avec des entrepreneurs pour diverses raisons (rencontre B to B, B to C, Formations…)
De toute évidence, la création et la valorisation des entreprises de transformation locale devient une alternative capitale pour tendre vers une évolution socio-économique plus effective. Et de ce que je vois habituellement sur le terrain, d’ici à l’horizon 2030, l’univers entrepreneurial agricole poursuivra son essor.
Aïcha SAWADOGO